Sur le même thème
26 novembre 2024
5 mins
29 octobre 2024
5 mins
Plus que quelques semaines pour réaliser un investissement locatif PINEL !
Alors que les taux ne cessent d’augmenter, les conditions pour obtenir un crédit immobilier continuent de devenir toujours plus strictes.
Cet été, certains établissements bancaires ont déjà dépassé le seuil des 4%, et cette tendance devrait s'accentuer jusqu'à atteindre les 5% au début de l'année 2024.
Quel impact pour les futurs acquéreurs ? Faut-il investir dans l’immobilier dès maintenant ou attendre des jours meilleurs ?
Déjà 19 mois que les taux des crédits immobiliers continuent de grimper. Et d’après les barèmes bancaires communiqués par les courtiers, la tendance n’est pas prête de s’inverser ce mois d’août.
Selon Empruntis, les taux moyens pour les prêts sur 15 ans s'élèvent à 3,70%, à 3,80% sur 20 ans et désormais à 4% sur 25 ans. Cette hausse généralisée des barèmes est une occurrence assez rare, comme l'explique Cécile Roquelaure, porte-parole du courtier. Sur une période d'un mois seulement, les taux pour les prêts sur 25 ans ont augmenté de 25 points de base, une augmentation considérable.
Toutefois, malgré cette augmentation, les emprunteurs peuvent trouver une lueur d'espoir : dans ce contexte, les banques sont encouragées à accorder davantage de crédits. Et pour cause, Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux, rappelle qu’à de “tels niveaux de taux, les crédits immobiliers des banques redeviennent rentables puisque le taux directeur de la Banque centrale européenne (taux auquel les dépôts des banques sont rémunérés, ndlr) est fixé à 3%”.
En augmentant significativement leurs taux, les banques “purgent leurs barèmes” pour retrouver des bases financières saines, comme le confirme Cécile Roquelaure. Certaines banques rapportent même qu'elles ne perdent plus d'argent sur ce type de produit, une situation inédite.
Selon les données de l'Observatoire PAP, environ deux tiers des acheteurs optent pour un crédit immobilier pour financer leur acquisition. Les autres acquéreurs financent généralement leur achat en revendant leur bien immobilier, ce qui les met à l'abri des fluctuations des taux d'intérêt.
L'augmentation continue des taux d'intérêt a des répercussions directes sur la capacité d'emprunt des futurs acquéreurs. Pour mieux comprendre cette situation, prenons l'exemple d'une mensualité fixe de 1 000 € et examinons la somme qu'il serait possible d'emprunter en fonction des taux d'intérêt.
Taux d'intérêt | Montant empruntable | Perte de capacité d'emprunt |
1,5% (début 2022) | 207 000 € | - |
3,8% (actuellement) | 168 000 € | -19% |
4,0% (estimation septembre 2023) | 165 000 € | -20% |
4,5% (estimation fin 2023) | 158 000 € | -24% |
5% (estimation 2024) | 151 000 € | -27% |
Cette diminution significative de la capacité d'emprunt due à la hausse des taux d'intérêt pourrait compliquer la réalisation des projets immobiliers pour de nombreux ménages.
Les acheteurs potentiels devront prendre en compte ces éléments dans leurs calculs financiers afin de s'adapter à un marché en constante évolution et peut-être revoir leurs ambitions à la baisse en matière d'acquisition immobilière.
Dans un tel contexte, la question qui se pose est la suivante : est-il le plus avantageux d'acheter un bien immobilier maintenant ou faut-il attendre de meilleurs auspices ?
Pour répondre à cette interrogation, prenons un exemple concret en tenant compte des différents facteurs. Pour plus de clarté, cet exemple a été intentionnellement simplifié (en ne prenant pas en compte le coût d'assurance ni les frais de notaire).
Imaginons que vous ayez l'intention d'acheter un logement d'une valeur de 325 000 €, avec déjà 150 000 € en épargne. Vous aurez donc besoin d'emprunter 175 000 €. Actuellement, si vous obtenez un crédit sur 20 ans à un taux de 3,8 %, votre mensualité s'élèvera à 1 042 €.
Supposons maintenant qu'au début de l'année 2024, la valeur du bien chute à 315 000 €. Vous n'aurez alors besoin de n'emprunter que 165 000 €. Mais avec un taux de 5 %, votre mensualité sera de 1 089 €, soit une augmentation significative malgré une baisse du prix du bien.
Pour que vous puissiez maintenir la même mensualité avec les prévisions des taux à cette date, le prix du bien devrait baisser jusqu'à 308 000 €, soit une réduction d’environ 6% en un court laps de temps. Ce pari semble risqué !