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Plus que quelques semaines pour réaliser un investissement locatif PINEL !
Le 5 juin dernier, la première ministre Élisabeth Borne a annoncé plusieurs mesures visant à résoudre la crise du logement.
Dans ces mesures, on retrouve, la prolongation du Prêt à Taux Zéro (PTZ), l’extension de la garantie “Visale”, l’augmentation des ressources pour le dispositif MaPrimeRénov’, des fonds supplémentaires pour le dispositif “Logement d’abord” mais également, la suppression du dispositif Pinel à l’horizon 2024.
Cette dernière annonce a largement été contestée et a suscité des discussions animées parmi les professionnels de l’immobilier.
Mais alors, pourquoi la loi Pinel va-t-elle disparaître ? Quels sont les enjeux et les alternatives envisageables ?
En réponse à la crise immobilière des années 2000, le gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs de défiscalisation immobilière. Entre 1999 et 2009, plusieurs lois ont été adoptées, dont la loi Demessine, la loi Besson, la loi Robien et la loi Borloo neuf.
En 2009, le gouvernement a révisé ses objectifs pour encourager les contribuables à investir dans des biens immobiliers neufs ou proches de leur achèvement, en introduisant la loi Scellier. C’est dans ce contexte que la loi de finances 2015 a été promulguée le 20 novembre 2014, introduisant ainsi la loi Pinel. Cette loi offre aux propriétaires la possibilité de bénéficier d’une réduction d’impôt annuelle en échange d’un engagement de location de 6, 9 ou 12 ans.
L’application de la loi Pinel est soumise à certaines conditions, tant du côté du propriétaire (solvabilité, achat d’un maximum de deux biens par an) que du côté du bien immobilier acheté (respect des normes de performances énergétiques, respect des délais de construction, etc.).
Ce système a été reconduit début 2023 et prendra fin au 31 décembre 2024.
Le dispositif Pinel a pour objectif de soutenir différents aspects du secteur immobilier, notamment :
Mais alors, pourquoi la supprimer ? L’argument avancé par le gouvernement est que le dispositif Pinel engendre des coûts trop élevés pour les finances publiques. L’objectif étant à terme de se concentrer en premier lieu sur le parc immobilier déjà existant avant de penser à de nouvelles constructions.
Tout d’abord, il est important de noter que le dispositif Pinel n’a pas d’effet rétroactif. Cela signifie que les biens acquis sous ce régime continueront à bénéficier des avantages de la loi jusqu’à la fin de leur période d’engagement. C’est la raison pour laquelle la date de fin d’application a été reportée de 12 ans dès 2024, soit jusqu’en 2036.
Cependant, passé le 31 décembre 2024, il ne sera plus possible d’acquérir de nouveaux biens sous le régime de la loi Pinel.
La suppression de cette loi aura sans nul doute, un impact significatif sur le marché immobilier. Une des conséquences majeures potentielles serait une réduction de l’offre de biens locatifs, en particuliers dans les zones tendues, où la demande dépasse largement l’offre disponible.
La suppression prochaine de la loi Pinel sans un remplacement immédiat peut susciter des préoccupations, mais il existe plusieurs alternatives à considérer :
D’autres alternatives sont possibles et il est important de rester informé des évolutions pour prendre des décisions éclairées !