POURSUITE DE LA “RECONQUÊTE VÉGÉTALE” À BORDEAUX
Mission réussie pour la mairie de Bordeaux, qui annonçait à l’aube 2021, la plantation de 1 600 arbres dans la ville dans le cadre de la “reconquête végétale” ! Au total, deux forêts urbaines ont vu le jour, place Billaudel ainsi qu’au parc Bühler.
Sur la place de l’Hôtel de Ville, une vingtaine d’arbres viennent également d’être plantés. L’objectif ? Permettre à chaque habitant de se rafraîchir auprès d’un espace végétalisé lors des forts épisodes de chaleur.
Pour 2022, la “reconquête végétale” se poursuit. En effet, la municipalité a confirmé sa volonté de vouloir “coloniser les espaces plantables” de la ville pour augmenter la densité des espaces verts - actuellement à 20m2 par habitant (contre 52 m2 par habitant dans les villes les plus vertes de France). Pour répondre à cette demande, l'aménagement d’un parc de 3 hectares a déjà été annoncé. Celui-ci débutera à l’arrière de la Base sous-marine et sera relié par un cheminement piéton à l’espace vert de la Jallère, dans le quartier du Lac.
À BORDEAUX, L’INNOVATION AU SERVICE D’UNE AIR PLUS PROPRE
Si le projet de “reconquête végétale” de Bordeaux avait pour objectif d’embellir la ville, on assiste aujourd’hui à un changement de paradigme. En effet, selon Pierre Hurmic, le maire de Bordeaux, “il y a une demande de nature sanitaire, voire nourricière, de la part des habitants”. D’une “végétalisation d’embellissement”, la municipalité passe donc à “une végétalisation pour le bien-être et la santé des habitants''.
Aussitôt dit, aussitôt fait ! La mairie de Bordeaux a annoncé, le mercredi 24 novembre, qu’un arbre à algues allait être installé pour dépolluer l’air de la ville.
Créée par Kyanos, une start-up spécialisée dans la production de micro-algues, cette innovation pourrait permettre “d’absorber autant de gaz carbonique qu’une centaine d’arbres, de fixer les oxydes d’azote et les particules fines grâce à des microalgues ».
Dans le même ton, la plantation de plantes dépolluantes à l’horizon 2022 devrait aider la dépollution des sols de l’ancienne usine Borifer, située à la Bastide, sur le quai de Queyries.
EN VILLE, LES ARBRES DEVIENNENT DES ÊTRES VIVANTS DOTÉS DE DROITS
Dans le second volet de “Bordeaux Grandeur Nature”, le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic a également annoncé la signature officielle de la Déclaration des droits de l’arbre.
Rédigée par l’association A.r.b.r.e.s., grâce au soutien d’arboristes professionnels, de juristes et de parlementaires, cette charte inscrit l’arbre dans le Code Civil comme “être vivant et titulaire de droits”.
À ce titre, la municipalité se réserve le droit de remettre une amende à quiconque dégraderait un arbre lors de travaux. Selon l’adjoint Didier Jeanjean, cette amende pourrait par ailleurs prendre la forme d’une compensation végétale : “sur un chantier, 13 arbres ont été endommagés. On a imposé à l'opérateur de replanter 25 arbres. S'il n'y a pas d'action de compensation effectuée, l'opérateur s'expose à des sanctions financières”.
Enfin, la dernière nouveauté concerne le développement de l’aspect participatif, par la délivrabilité de permis de végétaliser aux riverains. Ainsi, habitants et commerçants pourront végétaliser la devanture de leurs bâtiments.
À BORDEAUX, L’IMMOBILIER NEUF FACE AUX NOUVELLES DIRECTIVES ÉCOLOGIQUES
À Bordeaux, l’immobilier neuf doit également composer avec les nouvelles directives vertes de la municipalité. En effet, pour le maire de Bordeaux Pierre Hurmic, la ville de demain se doit d’être davantage respectueuse de l’environnement. Parmis les axes d’amélioration inscrits dans le programme d’urbanisme de la ville, nous retrouvons :
- L’évolution du système constructif et la révision du plan paysagé.
- L’utilisation de matériaux plus écologiques (tel que le bois) pour les prochaines constructions de logements neufs.
- L’augmentation de la part de logements sociaux afin de “passer à 25 % conformément à la loi SRU, y compris dans le secteur diffus”.
Vous l’aurez compris ; beaucoup de projets sont encore en cours pour répondre aux enjeux climatiques et lutter contre les îlots de chaleur urbains. Affaire à suivre !