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29 octobre 2024
5 mins
Plus que quelques semaines pour réaliser un investissement locatif PINEL !
Chaque année, les discussions autour du projet de loi de finances (PLF 2025) suscitent des incertitudes quant aux éventuelles évolutions de la fiscalité immobilière.
Dans les mois à venir, les échanges se multiplieront, et pourraient concerner les statuts LMNP.
Et pour cause, en pleine crise du logement, la location de courte durée fait l'objet d'une attention particulière de la part de certains parlementaires, bien qu'elle reste soutenue par une majorité politique.
Les réformes envisagées toucheront-elles réellement les LMNP en 2025 ? Découvrez dès maintenant les dernières évolutions sur le sujet.
Si un logement meublé est loué en tant que résidence principale du locataire, ou dans le cadre d’un bail meublé étudiant ou « mobilité », les loyers perçus bénéficient d’un abattement de 50 % dans le cadre du régime fiscal forfaitaire dit « micro-BIC ». Cet abattement, couvrant les charges et frais (travaux, taxes, intérêts), restera en place en 2025. Pour rappel, cet abattement s’applique sur des revenus locatifs ne dépassant pas 77 700 € par an ; au-delà, le régime réel prend effet.
Bien que plus complexe, le régime réel de déclaration des loyers reste financièrement avantageux. En effet, en plus de permettre la déduction des frais réels (tels que les impôts fonciers et travaux), il autorise l’amortissement du bien. Cela permet de réduire le revenu net généré par la location, ce qui peut aider à limiter l’imposition sur le revenu.
Aujourd’hui, lors de la vente d’un bien loué meublé, les amortissements précédemment déduits ne sont pas intégrés dans le calcul de la plus-value, ce qui rend ce régime plus avantageux que le régime foncier, qui ne permet pas d’amortir les biens.
Cependant, dès 2025, les amortissements déduits pourraient être réintégrés dans le calcul de la plus-value au moment de la vente. Autrement dit, les amortissements, qui servent à refléter la dépréciation du bien, seront soustraits de la valeur d’acquisition, ce qui aura pour effet d’augmenter la plus-value réalisée et donc l’imposition sur cette vente.
L'augmentation rapide et peu contrôlée des meublés de tourisme suscite de vives préoccupations chez les élus locaux et crée un mécontentement croissant parmi la population française. Et pour cause, plusieurs problèmes sont soulignés :
Face à ces préoccupations, de nouvelles règles seront mises en place en 2025. Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) deviendra obligatoire pour les meublés de tourisme, et de nouvelles contraintes administratives seront appliquées pour restreindre leur expansion. En parallèle, le régime fiscal des locations de courte durée sera revu : des abattements forfaitaires plus faibles et une imposition accrue des plus-values, avec réintégration des amortissements, sont prévus en cas de revente.
Actuellement, les propriétaires qui louent des biens non meublés peuvent profiter du régime « micro-foncier », offrant un abattement de 30 % sur les loyers perçus. Ce taux, stable depuis près de 20 ans, est bien inférieur à celui des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) appliqué à la location meublée, où l’abattement atteint 50 %.
Cette différence encourage ainsi de nombreux investisseurs à privilégier les locations meublées, qu’elles soient neuves ou anciennes.
La réforme prévoit d’aligner l’abattement forfaitaire du régime micro-foncier à 50 %, le même taux que celui des locations meublées. Cette harmonisation vise à atténuer l’écart fiscal entre les deux types de location, dans l’espoir de rendre la location nue plus compétitive et d’inciter davantage de propriétaires à la privilégier.
L’investissement en LMNP (Location Meublée Non Professionnelle) continue d’être une option attrayante pour 2025, notamment grâce à sa rentabilité élevée. En effet, ce type d’investissement permet de générer des loyers en moyenne 20 % plus élevés que pour une location vide, et jusqu’à 30 % pour les locations saisonnières.
Autre avantage du LMNP : sa souplesse contractuelle. Les propriétaires peuvent choisir parmi cinq types de baux différents : le bail longue durée, le bail étudiant, le bail mobilité, la location saisonnière et le bail relevant du code civil. Contrairement à la location vide, limitée au bail de trois ans minimum, le LMNP offre plus de liberté pour ajuster l’usage du bien en fonction des projets ou des besoins personnels.
Pour ceux en quête de revenus réguliers, le bail d’habitation principale en meublé est une solution idéale. À l'inverse, ceux qui préfèrent maximiser les revenus tout en limitant les risques d’impayés pourront privilégier la location saisonnière, avec des réservations souvent payées à l’avance.
Une solution intermédiaire est également possible avec un bail étudiant de neuf mois, ou encore un bail mobilité, d’une durée allant de un à dix mois. Ces options permettent au propriétaire d’utiliser le bien pour des locations de courte durée pendant certaines périodes, ou même de l’occuper eux-mêmes lorsque souhaité.
En résumé, le LMNP en 2025 reste une option d’investissement adaptable et rentable, offrant diverses options de location qui permettent aux investisseurs de maximiser leurs revenus tout en bénéficiant d’une grande flexibilité d’usage.