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Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seul, la Ville Rose, qui a dépassé le demi-millions d'habitants, prévoit désormais la construction de 30 000 logements supplémentaires le long de la future ligne C du métro.
Ce projet d’envergure répond à un double enjeu : répondre aux besoins croissants en logements tout en respectant les impératifs de la loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN). Cette dernière oblige les collectivités à réduire de moitié l’urbanisation des terres d’ici 2030, plaçant la densification urbaine et la reconversion des friches industrielles au cœur des stratégies d’aménagement.
D’après une étude du cabinet Arthur Loyd, Toulouse pourrait manquer de 3 155 hectares pour suivre sa croissance démographique d’ici 2030. Cette situation la place parmi les villes françaises les plus exposées à une pénurie de foncier, devant Bordeaux, Nantes et Lyon.
Avec une population dépassant les 500 000 habitants, les besoins en logements sont considérables. Et pour cause, Toulouse Métropole souhaite accueillir 9 000 habitants supplémentaires chaque année d'ici 2035. Pour atteindre cet objectif, la stratégie repose sur la création d'environ 7 500 logements par an en moyenne.
Dans ce contexte, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, a exprimé ses préoccupations quant aux effets restrictifs de la loi ZAN, craignant qu’elle n’entrave le développement économique de l’agglomération.
Pour y remédier, des mesures concrètes, comme l’optimisation des terrains disponibles et une urbanisation centrée sur les infrastructures de transport, sont mises en œuvre.
La ligne C du métro, s’étendant sur 27 kilomètres de Colomiers à Labège, joue un rôle central dans la transformation urbaine de Toulouse. Avec 21 stations clés, elle favorise une densification maîtrisée grâce à des "plans guides" intégrés au Plan Local d’Urbanisme intercommunal-Habitat (PLUi-H). Ces outils d’urbanisme permettent de structurer le développement immobilier en concentrant les efforts autour de six secteurs prioritaires. Parmis eux, quatre zones stratégiques sont déjà connues :
Pour répondre aux impératifs de la loi Climat et Résilience et aux objectifs de la Zéro Artificialisation Nette (ZAN), les nouvelles constructions devront être réalisées sans accroître l’emprise au sol. Toulouse privilégie une approche de densification urbaine, en concentrant des immeubles de grande hauteur autour des stations stratégiques. Une manière d’optimiser l’espace disponible tout en respectant les contraintes environnementales !
La loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN), mise en place pour limiter la consommation des terres naturelles en France, exige une réduction de 50 % de l’artificialisation des sols d’ici 2030. Pour Toulouse Métropole, il s’agit d’un enjeu considérable, nécessitant une révision de ses projets d’aménagement.
Face aux contraintes de la loi ZAN, Toulouse privilégie la reconversion des friches industrielles et commerciales. Des initiatives comme l’écoquartier de la Cartoucherie, aménagé sur une ancienne zone industrielle, ou le futur quartier Brouardel/Sébastopol, prévu sur un ancien site gazier, illustrent cette stratégie. Ces projets intègrent des logements modernes tout en minimisant l’impact environnemental.
Pour garantir une cohérence dans cette transformation, la Métropole mise sur une politique de préemptions publiques dans les zones stratégiques. En collaborant avec les promoteurs, la municipalité s’assure que les nouveaux projets respectent une vision de "ville compacte", combinant espaces verts, infrastructures publiques et habitations.
Cette approche permet de concilier la croissance démographique avec la préservation des ressources naturelles.
En raison de la limitation des espaces disponibles, la municipalité envisage également de transformer les parkings des grands centres commerciaux en terrains constructibles. À Basso Cambo, par exemple, des logements remplaceront des espaces de stationnement. D’autres zones périphériques, telle que Portet-sur-Garonne, sont également étudiées pour des projets similaires. Soutenue par l’État, cette démarche vise à maximiser l’utilisation de terrains déjà urbanisés tout en améliorant l’esthétique et la fonctionnalité des espaces.
Cette approche contribue non seulement à répondre aux besoins en logements, mais aussi à réinventer le paysage urbain en intégrant des espaces verts et des équipements modernes.
En misant sur une densification maîtrisée, la reconversion des friches et l’optimisation des zones déjà urbanisées, Toulouse se positionne comme un modèle d’urbanisme durable. Cette transformation s’inscrit dans une vision à long terme, où la qualité de vie des habitants reste au cœur des priorités.