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La hausse des taux d'intérêt immobiliers ne serait-elle plus qu’un mauvais souvenir ? C’est en tout cas l’avis que partage plusieurs courtiers en crédits qui constatent une tendance à la stabilisation, voire à une baisse. Une tendance déjà observée en décembre 2023, où les taux d’intérêt moyen sur 20 ans avoisinaient les 4,2%, soit 2 points de plus qu’il y a un an.
Si pour certains cette baisse des taux est une bonne nouvelle, pour d'autres, elle suscite encore des interrogations et des préoccupations quant aux perspectives futures du marché immobilier.
Découvrez en exclusivité les conclusions de l’étude STRAFI sur les perspectives du marché immobilier en 2024.
Après une période d’or marquée par des taux d’intérêts moyen de 1% en 2021, le marché immobilier a connu une transformation significative avec une montée rapide des taux en 2022 et 2023. Une situation qui s’explique de plusieurs façons.
Pendant la pandémie, des taux d’intérêt relativement bas avaient stimulé les projets immobiliers. La fin de cette période, amorcée en janvier 2022, a déclenché une remontée des taux. Dans le même temps, la guerre en Ukraine, en février 2022, a accentué cette tendance. En effet, les banques ont adopté une approche plus prudente face à l’inflation grandissante et aux risques de défauts de paiement.
Les banques - empruntant elles-mêmes à d'autres institutions financières - ont vu leurs coûts d'emprunt augmenter entre 2021 et 2022, ce qui a provoqué une hausse des taux pratiqués. Les établissements prêteurs ont alors renforcé leurs exigences en relevant leurs propres taux d'emprunt et en demandant des apports plus conséquents aux emprunteurs.
Cette ascension des taux d’intérêts s’est poursuivie jusqu’en 2023. Et pour cause, selon notre cabinet de conseil Strafi Conseil, la BCE a poursuivi son resserrement monétaire dans le cadre de la lutte contre l'inflation. Entre 2022 et 2023, elle a procédé à dix hausses consécutives des taux directeurs. En septembre dernier, ils atteignent leur niveau le plus élevé à 4,50% depuis la création de l'euro (1999)*.
Après une année difficile, les perspectives pour 2024 semblent indiquer une stagnation des taux. Malgré l’incertitude, cette nouvelle offre une lueur d'espoir pour les acteurs du secteur et les nouveaux emprunteurs.
Selon Strafi Conseil, 2024 et 2025 s'annoncent positifs pour les emprunteurs, avec une stabilisation des taux immobiliers au premier semestre de 2024, suivie d'une diminution progressive. Une situation qui s’explique notamment par un ralentissement de l’inflation depuis quelques mois. En décembre dernier, les prévisions d'inflation de la BCE pour l'année 2024 ont été revues à la baisse de 3,2% (prévisions de septembre) à 2,7% sur un an*.
Bien que cette courbe des taux d’intérêts ne semble pas vouloir s’inverser rapidement, 2025 devrait permettre aux emprunteurs de voir le taux moyen des crédits immobiliers se stabiliser autour des 3 / 3,5% (2% pour les taux d’emprunt courts). Cette perspective offre une lueur d'espoir aux acteurs du marché immobilier, créant ainsi un environnement propice à l'investissement et à l'accession à la propriété.
Pour l’heure, on observe une diminution de 0,1 point des taux de crédit depuis le début de l'année 2024, avec une perspective de baisse continue de 1 point tout au long de l'année.
Vous l’aurez compris ; cette année encore, la patience sera de mise pour celles et ceux qui souhaitent investir dans l’immobilier.
Mais attention aux conclusions trop hâtives ; ces prévisions reposent sur les conditions économiques et politiques actuelles et pourraient être influencées par des changements macroéconomiques ou réglementaires. Comme mentionné précédemment, le marché immobilier est sensible à de nombreux facteurs qui peuvent évoluer rapidement, notamment les politiques des banques centrales, la santé économique globale et les conditions spécifiques du marché immobilier.
De plus, en 2024, le taux d'endettement maximal reste inchangé, à 35 % des revenus nets de l'emprunteur. Les Français intéressés par l’immobilier devront par conséquent prendre la décision d'augmenter leur mensualité, d'accroître leur apport ou de rechercher un bien moins onéreux.
Source : Étude interne du cabinet de conseil Strafi