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En 2021, selon les données d’Atmo France, 97% de la population vivant en milieu urbain était exposée à des concentrations de particules fines supérieures au niveau recommandé par l’OMS.
En réponse à ce problème de pollution atmosphérique, le gouvernement a initié un plan national visant à promouvoir des Zones à Faibles Émissions (ZFE) sur l’ensemble du territoire français.
Ce plan d’action concerne également Bordeaux et vient compléter les initiatives écologiques déjà en cours dans la ville, comme le projet d’urbanisme vert porté par le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic.
Une Zone à Faibles Émissions (ZFE) est un espace où la circulation des véhicules les plus polluants peut être restreinte, et où les incitations financières à la conversion vers les véhicules plus propres sont renforcées. Pour circuler dans ces zones, les automobilistes doivent obtenir un certificat de qualité de l’air. Les véhicules les plus polluants, identifiés par des vignettes Crit’Air, peuvent être soumis à des restrictions de circulation, en particulier lors de pics de pollution.
Les restrictions, telles que la mise en place de la circulation alternée, s’appliquent généralement pendant des périodes spécifiques. Toutefois, les autorités locales ont la possibilité d’instaurer des règles plus strictes et plus contraignantes.
Cependant, dans une ZFE, ces restrictions sont accompagnées d’un avantage financier sous la forme d’une prime à la conversion. En d’autres termes, si vous achetez ou louez un véhicule moins polluant tout en vous débarrassant d’un véhicule plus ancien fonctionnant à l’essence ou au diesel, vous recevrez un bonus financier. Le montant de ce bonus est équivalent à la somme versée par la collectivité (avant majoration), plafonnée à 1 000 €.
L’objectif principal d’une ZFE est de promouvoir des modes de transports plus respectueux de l’environnement, moins polluants et de favoriser la mobilité douce, notamment le covoiturage, les transports en commun et la marche, par exemple.
Dans le cadre de la lutte contre la pollution de l’air dans les zones urbaines, le premier comité ministériel sur les Zones à Faibles Émission s’est réuni le 25 octobre 2022. Suite à ce comité, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures, notamment :
Ce changement sera mis en œuvre de façon progressive ; en 2023, les métropoles concernées interdiront la circulation des véhicules sans vignettes Crit’Air et ceux classés Crit’Air 5, ce qui affectera près de 2 millions de véhicules. En 2024, l’État prévoit d’étendre cette interdiction aux véhicules classés Crit’Air 4, concernant ainsi 3,7 millions de véhicules.
Le 10 juillet dernier, le gouvernement a annoncé un assouplissement du calendrier. Désormais, seules les cinq grandes métropoles les plus polluées - Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Rouen - sont toujours tenues d’interdire les véhicules Crit’air 3 (c’est-à-dire, les véhicules essence immatriculés avant 2006 et les moteurs diesel immatriculés avant 2011, au 1er janvier 2025). Pour les autres métropoles, l'échéance est repoussée de cinq ans.
À Bordeaux, comme dans le reste de la France, la décision du gouvernement de repousser l’obligation à 2030 fait l’objet de controverses.
Selon Fabien Robert, conseiller municipal et métropolitain de Bordeaux, repousser les échéances est une bonne idée. Outre le fait de se questionner sur la nécessité d’un “calendrier aussi strict”, ce dernier met en avant les changements d’habitudes observés dernièrement suite à la pandémie du Covid-19, qui ont entraîné une réduction de la pollution de l’air. Il exhorte également à la vigilance quant au risque de creuser des disparités territoriales avec la ZFE, craignant que “les aides financières ne bénéficient pas aux bonnes personnes”.
Pour Alain Anziani, président socialiste de Bordeaux Métropole, il s’agit de lâcheté de la part de l’État : “une nouvelle fois l’État semble fuir sa responsabilité puisqu’après avoir imposé la mise en place des ZFE pour répondre à un enjeu de santé publique, (...) il n’a de cesse d’en restreindre les obligations et de renvoyer les décisions à la responsabilité des seules collectivités locales”.
Thomas Cazenave, conseiller municipal d’opposition à Bordeaux, partage cet avis. Selon lui, “il fallait maintenir le calendrier. Repousser en 2030, c’était l’enterrer”. Il suggère plutôt de conserver le calendrier, mais de l’assouplir, afin de laisser aux habitants le temps de changer de véhicules et aux collectivités, celui de mettre en place les aides nécessaires.
Bien que les opinions divergent, la ville de Bordeaux dispose bien d’un délai supplémentaire pour mettre en place sa Zone à Faibles Émissions (ZFE).