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Mis en vigueur en 2006, le Code de la rue a été instauré dans le but de garantir le respect de tous les acteurs de la voie publique, à savoir, les piétons, les cyclistes et les automobilistes.
Son objectif principal est de renforcer la sécurité routière tout en encourageant davantage les modes de déplacements doux en milieu urbain. Cette année, la ville de Toulouse a pris la décision de l’adopter sur son territoire, avec l’ambition de le mettre en application d’ici 2024, en complément des grands chantiers déjà en cours de réalisation.
Entre 2016 et 2021, le nombre de cyclistes dans les grandes villes, telles que Toulouse, a connu une augmentation de 77%. Une augmentation qui s’accompagne de nouvelles plaintes de la part des autres usagers de la route.
Et pour cause, la cohabitation entre les différents modes de transport devient de plus en plus difficile et l'augmentation du nombre de vélos sur la route aggrave les tensions entre les usagers. Cette friction se manifeste non seulement entre piétons et cyclistes, mais aussi entre cyclistes et automobilistes, ce qui représente un risque accru pour les usagers les plus vulnérables.
En 2022, une hausse de 30% du nombre de décès liés aux accidents impliquant des vélos a été enregistrée. Une statistique préoccupante, souvent attribuée au non-respect ou à la méconnaissance du code de la route, ainsi qu’à un manque de vigilance de certains.
Selon Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, l’une des principales problématiques se situe au niveau des zones de rencontres, où piétons, automobilistes et cyclistes se croisent, comme c’est le cas dans la rue d’Alsace-Lorraine, par exemple.
Même si la cohabitation semble difficile, il est essentiel de persévérer, car elle revêt une grande importance. Et pour cause, la marche comme le vélo sont des moyens de déplacements qui répondent à plusieurs enjeux sociétaux et environnementaux, notamment en terme de :
De plus, malgré les défis apparents de la cohabitation, Mathieu Chassignet, ingénieur à l’ADEME, a constaté que les villes les plus accueillantes pour les cyclistes sont également celles qui sont les plus favorables aux piétons. En effet, de nombreuses villes ont récemment mis en place des aménagements pour les cyclistes afin d’améliorer leur mobilité tout en réduisant les risques.
Finalement, la cohabitation semble réalisable, mais comment la rendre plus facile ?
Face à cette problématique, le maire de Toulouse s’est engagé dans une démarche visant à favoriser le partage de l’espace public tout en accordant une attention accrue aux usagers les plus vulnérables. Pour cela, la collectivité introduit “Le Code de la rue”, qui entrera en vigueur dès 2024. L’idée étant d’organiser, en amont, une consultation citoyenne pour discuter des modes de transports et de leur cohabitation au sein de la ville rose.
Ce Code de la rue est composé de trois parties :
Ce projet s’inscrit parfaitement sur l’engagement municipal visant à renforcer la sécurité sur la voie publique.
Dans cette situation, le problème récurrent se résume souvent au non-respect et à la méconnaissance des règles. C’est pourquoi la mairie de Toulouse a choisi la formation comme solution et a organisé des ateliers de sensibilisation par secteur afin d’établir un diagnostic.
Au cours de ces ateliers, les citoyens ont eu l’occasion de partager leurs préoccupations, de signaler des zones spécifiques nécessitant une attention particulière, etc. Ces rencontres de quartiers, au nombre de six, ont été planifiées tout au long du mois de mai.
Cette approche met en avant la participation citoyenne au cœur du projet. C’est ce qui rend ce projet d’autant plus intéressant et pertinent, car les expériences des habitants seront à l’origine des règles proposées. De plus, diverses réunions ont été organisées pour discuter des nouvelles réglementations, les expliquer et les rendre accessibles au plus grand nombre.
Grâce à cette approche, Toulouse vise à garantir une compréhension solide de son Code de la rue, ce qui devrait vraisemblablement conduire à une application plus efficace de celui-ci.