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03 janvier 2023
En novembre dernier, Emmanuel Macron a suscité la surprise en annonçant vouloir développer, dans dix métropoles françaises, un transport ferroviaire de type RER afin de favoriser la transition écologique.
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À Toulouse, le sujet est déjà sur la table depuis quelque temps. Le projet visait notamment à exploiter le réseau ferroviaire étoilé de la Métropole de Toulouse et à mettre en place des trains à prix attractifs.
Longtemps controversé, le projet du RER toulousain a récemment connu une nouvelle impulsion grâce à l’association Rallumons l’étoile ainsi qu’à plusieurs maires des communes de la proche périphérie. En effet, ces derniers y voient un système de transport complémentaire à celle de la troisième ligne de métro, capable de dynamiser la mobilité sur le territoire.
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Les avantages du projet du RER à Toulouse
Pour les défenseurs du projet du RER toulousain, l’objectif de cette nouvelle infrastructure est triple.
D’une part, cela permettra de faciliter les déplacements en train au sein de la Métropole de Toulouse. En effet, plusieurs lignes SNCF seront partiellement réaménagées et le cadencement de ces lignes de train sera augmenté. Une aubaine pour les 129 000 personnes qui viennent travailler chaque jour sans habiter sur la zone.
L’objectif du RER toulousain est aussi de réduire l’utilisation de la voiture dans la Métropole. Et pour cause, près de 90% des actifs de l'agglomération qui se déplacent chaque jour entre leur lieu de domicile et le travail utilisent leur voiture. Résultat, le trafic routier au niveau du périphérique et du centre-ville est quotidiennement saturé. Et on ne compte pas les effets délétères sur la qualité de l’air toulousain…
Enfin, dans un contexte d’inflation, marqué par une nette augmentation des prix du carburant, les déplacements en voiture coûtent de plus en plus cher. La création de cette offre permettrait à de nombreux travailleurs de réduire considérablement ce poste de dépense.
Des perturbations pendant le projet
Si le projet du RER à Toulouse présente de nombreux avantages, il a toutefois suscité de vives discussions en raison de son financement. Et pour cause, d’après une déclaration de Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, la mise en place d’un RER toulousain est évaluée à 3 millions d’euros. Une dépense cinq fois plus importante que le budget ferroviaire de la Région Occitanie.
Seconde raison pour laquelle le projet du RER toulousain est controversé : la mise en place de la troisième ligne de métro. En effet, ce nouveau métro devrait desservir plusieurs communes faisant partie du tracé du RER, telles que Blagnac et Colomiers, déjà reliées par le TER C du réseau Tisséo.
Par conséquent, Jean-Luc Moudenc a comparé l’efficacité de ces deux projets, préférant investir dans le métro que dans le RER Toulousain. Toutefois, certains continuent de penser que les deux projets devraient être considérés comme complémentaires.
Vers une avancée du projet en 2024 ?
Fin octobre 2022, une grande majorité des élus métropolitains a voté pour un vœu portant “sur un accord pour des avancées concrètes sur le RER Toulousain”. Même Jean-Luc Moudenc, plutôt réticent au regard de l’utilité d’une telle infrastructure, considère aujourd’hui le RER toulousain comme une “solution qu’il faut regarder”.
Ce vœu fait notamment suite à un courrier de Jean-Michel Lattes, président de Tisséo, envoyé à la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, pour ouvrir les négociations au sujet du RER Toulousain.
Suite à ces prises de position, l’association Rallumons l’étoile espère bien obtenir des avancées concrètes dès 2024.
